Talent

Le Québec possède une main-d'œuvre hautement qualifiée

Tirant déjà avantage d'un vaste bassin de talents en intelligence artificielle, le Québec est aussi un lieu d’accueil de choix pour les travailleurs internationaux. La province a mis sur pied un programme gouvernemental sur mesure qui facilite l’immigration de spécialistes de l’IA.

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Un bassin de talents inégalé

Le Québec s’illustre comme l’un des territoires les plus avancés en matière de développement de l’intelligence artificielle (IA), notamment grâce à la richesse de sa main-d’œuvre. La province se classe au premier rang mondial pour le nombre d’ingénieurs en IA par million de travailleurs, une performance remarquable qui reflète l’importance accordée à ce secteur stratégique.

Au total, le Québec compte environ 45 000 professionnels de l’intelligence numérique, incluant scientifiques, analystes de données, ingénieurs, programmeurs, développeurs et gestionnaires de projets. Cette communauté forme un socle solide pour la recherche, l’innovation et le déploiement des technologies d’IA à travers divers secteurs économiques.

À cela s’ajoute un impressionnant bassin de 230 000 professionnels en technologies de l’information (TI), indispensables pour assurer l’infrastructure technique et le soutien opérationnel nécessaires à la croissance du secteur. Ce maillage entre l’intelligence numérique et les TI donne au Québec une agilité technologique difficile à égaler.

Une formation spécialisée et proactive

Le succès de cette main-d’œuvre repose en grande partie sur le dynamisme du réseau d’enseignement québécois. La province accueille 11 des 15 universités canadiennes qui offrent des cours en intelligence artificielle. Cela permet non seulement de former localement une relève compétente, mais aussi d’attirer des étudiants du monde entier.

Rien qu’à Montréal, 43 programmes postsecondaires ont été créés avec l’IA comme composante principale, dont 88 % au niveau universitaire. Ces formations couvrent un large éventail de profils, répondant aux besoins variés de l’industrie en matière de compétences techniques et stratégiques.

Entre 2017 et 2020, les programmes universitaires en mathématiques, informatique et sciences de l’information (MISI) ont vu leur taux d’inscription croître de 16 % par an en moyenne, portant à 26 000 le nombre d’étudiants formés dans ces domaines clés. Cette progression reflète à la fois un engouement croissant pour le secteur et une anticipation des besoins futurs du marché.

Un carrefour d’attractivité internationale

Le Québec ne mise pas uniquement sur ses talents locaux. Il a mis en place un programme gouvernemental sur mesure pour faciliter l’immigration de spécialistes de l’IA. Ce dispositif stratégique fait du Québec un lieu d’accueil privilégié pour les travailleurs internationaux souhaitant contribuer à l’écosystème technologique de la province.

L’Institut québécois d’intelligence artificielle, Mila, en est un bon exemple. Reconnue mondialement, cette institution regroupe la plus forte concentration de chercheurs universitaires en apprentissage automatique. Avec plus de 1000 étudiants et chercheurs, dont 70 % venus de l’étranger, Mila incarne la vocation internationale du Québec en matière de recherche et de formation.

Par ailleurs, entre 2017 et 2020, le nombre d’étudiants internationaux inscrits dans les programmes de mathématiques et d’informatique au Québec a augmenté de plus de 20 % chaque année, confirmant l’attractivité croissante des établissements universitaires québécois à l’échelle mondiale.

Conclusion

Entre une main-d’œuvre hautement qualifiée, une offre de formation vaste et ciblée, et une ouverture assumée à l’international, le Québec pose les bases d’un écosystème d’IA robuste et durable. Ce leadership humain, allié à une vision stratégique, assure à la province une place de choix dans le paysage technologique mondial.

Publié le 6 juin | Mis à jour le 10 juin