Encadré 28 | Diverses utilisations de l’IA au sein de l’administration publique

ENCADRÉ 28
Santé
Prédire le risque de maladie
Faciliter le triage des patients
Poser des diagnostics
Identifier les risques de complications
Faciliter la gestion des maladies chroniques
Créer des rappels personnalisés
Accélérer la découverte de nouveaux médicaments
Éducation
Soutenir les enseignants à l’aide d’environnements numériques d’apprentissage offrant des rétroactions automatisées et personnalisées aux apprenants
Optimiser le suivi du transport des élèves
Identifier les jeunes à risque de décrochage
Accélérer le traitement des demandes de soutien aux élèves en difficulté
Environnement
Mieux anticiper l’adaptation aux changements climatiques
Améliorer notre compréhension des interactions écosystémiques
Optimiser les réseaux de production et de livraison de l’énergie
Détecter plus facilement les infractions environnementales
Services au public
Offrir du soutien par l’entremise d’agents conversationnels
Prendre des notes automatiquement
Optimiser la gestion des horaires
Préremplir des formulaires
Automatiser certaines décisions à faible incidence
Traiter les demandes selon un ordre de priorité
Synthétiser de l’information
[EXTRAIS DU RAPPORT]
Malgré ses avantages, l’utilisation de l’IA par les administrations publiques, dont celle du Québec, demeure limitée. Les gouvernements se cantonnent encore trop souvent dans un rôle de régulateur (ils établissent des normes et fixent des balises, comme nous l’avons vu au chapitre 3 - Former la nation afin que tous les Québécois profitent de l’IA et pour favoriser une adoption responsable de l’IA) ou de facilitateur (ils offrent du soutien aux entreprises, comme nous l’avons vu au chapitre 4 - Propulser la R-D en IA et faire de nos chercheurs et entrepreneurs des leaders responsables de l’IA)1. Cela tient au fait que l’implantation de l’IA dans la sphère gouvernementale pose des défis uniques – les attentes des citoyens vis-à-vis de l’État sont particulièrement élevées – et présente des difficultés de mise en oeuvre particulière, notamment en ce qui a trait à l’embauche de ressources humaines compétentes.
Cela dit, le gouvernement du Québec s’est positionné comme un pionnier dans le domaine de l’IA en devenant l’une des premières administrations publiques au monde à se doter d’une stratégie interne d’adoption de cette technologie : la Stratégie d’intégration de l’IA dans l’administration publique 2021-2026 (ci-après la « Stratégie d’intégration »). Celle-ci témoigne de la forte volonté de l’État québécois non seulement de donner l’exemple en IA et d’en soutenir l’essor, mais aussi d’établir des bases solides pour en assurer le développement et le déploiement responsables dans l’appareil gouvernemental.
Bien que la Stratégie d’intégration s’avère relativement ambitieuse, le Conseil estime que les craintes du public vis-à-vis de l’IA et des avancées technologiques des derniers mois devraient amener le gouvernement du Québec à revoir son plan de match sans attendre. Pour faire de l’administration publique québécoise un modèle à suivre en matière de développement et de déploiement responsables de l’IA, le Conseil estime que le gouvernement du Québec devrait faire preuve d’encore davantage d’ambition. Cela lui permettra de se positionner comme un leader dans le domaine de l’IA de manière à inspirer les organisations et la population québécoise.
Pour y parvenir, le Conseil propose trois grandes actions prioritaires :
renforcer le cadre de gouvernance de l’IA dans l’administration publique et accélérer sa mise en oeuvre;
soutenir la réalisation de projets ambitieux grâce auxquels l’IA sera véritablement mise au service de la population québécoise;
accélérer l’acquisition et le rehaussement des compétences numériques des employés de la fonction publique.
Consulter le rapport complet ici.