Édito

Mot de Luc Sirois 

C’est avec fierté et humilité que Luc Sirois, Innovateur en chef du Québec et directeur général du Conseil de l'innovation du Québec, vous présente ces recommandations sur l’encadrement de l’intelligence artificielle (IA). 

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Israel Valencia, Chloé Dulude et Didier Bicep

Le Québec est un chef de file mondial en matière d’IA, une technologie dont l’adoption à grande échelle est porteuse de grandes promesses pour notre société, mais qui soulève également d’importants enjeux. Elle bouleversera sans doute l’ensemble des sphères de l’activité humaine, notamment en ce qui a trait au travail, à la démocratie, à l’environnement et à la culture. Il faut s’assurer que ce sera pour le mieux. 

Le présent rapport est le fruit d’une réflexion collective ambitieuse qui s’est échelonnée sur plusieurs mois. Cette réflexion constitue un premier pas vers la création d’un cadre de gouvernance de l’IA au Québec. Ce dernier devra refléter nos valeurs pour mieux protéger les droits et libertés de la personne en même temps de favoriser l’innovation. De surcroît, le présent rapport se veut aussi un guide pour les organisations et les entreprises afin qu’elles puissent se préparer à évoluer, et à réussir, dans un monde transformé par l’IA. Il témoigne de notre volonté de faire de l’IA un levier de développement économique et social au Québec, tout en assurant le bien-être des citoyens, et ce, pour que notre société soit véritablement « prête pour l’IA ». 

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance envers les personnes qui ont contribué à ce projet colossal. Je salue tous les membres des comités de travail, et souhaite remercier spécialement le groupe des coresponsables. Ces brillants leaders québécois se sont engagés à bras-le-corps dans cette démarche et y ont investi énormément de temps et d’énergie. De concert avec l’équipe du Conseil, ils ont su analyser avec beaucoup de rigueur, d’intelligence et de sagesse les enjeux liés à l’IA dans toute leur complexité et proposer des recommandations porteuses et pertinentes. 

J’aimerais également souligner toute l’intelligence et la diversité des perspectives que nous ont exprimées plus de 400 citoyens et experts dans le cadre de notre appel à contributions publiques. L’apport citoyen demeure – et continuera de demeurer – indispensable pour alimenter et orienter les réflexions entourant le développement et le déploiement responsables de l’IA dans l’intérêt de tous les Québécois. 

Avant de conclure, je tiens à applaudir le gouvernement du Québec pour la présence d’esprit et la réactivité dont il a fait preuve quant à la question pressante de l’encadrement de l’IA. En confiant ce mandat ambitieux au Conseil, il a su entreprendre une démarche d’une ampleur encore inégalée dans le monde et faire confiance à notre intelligence collective, ce qui est tout à son honneur. 

En conclusion, ce rapport, je l’espère, n’est que le début d’une réflexion plus large sur notre avenir avec l’IA. Je vous invite à en prendre connaissance et à faire tout en votre pouvoir pour concrétiser les recommandations qu’il contient. En suivant la voie qu’ont ouverte les centaines de professionnels et citoyens que nous avons consultés, nous saurons, j’en suis convaincu, tirer le meilleur parti de l’IA sans jamais perdre de vue le respect des principes éthiques et des valeurs qui nous animent et nous distinguent. 

Luc Sirois 

Innovateur en chef du Québec et directeur général, 

Conseil de l’innovation de l’innovation du Québec 

Publié le 5 juin | Mis à jour le 12 juin