Le Québec se démarque sur la scène internationale

Une force mondiale, au-delà de sa taille
Bien que de taille modeste, le Québec occupe une place enviable dans l’écosystème mondial de l’intelligence artificielle. Il se positionne au 7ᵉ rang du Global AI Index de Tortoise Media, devançant des puissances comme Israël, la France, les Pays-Bas et Singapour en matière d’investissement, d’innovation et de mise en œuvre de l’IA. Cette performance témoigne non seulement de la vitalité de son secteur technologique, mais aussi de sa capacité à transformer cette expertise en influence réelle sur la scène internationale.

Une présence affirmée dans les grandes enceintes mondiales
Le rayonnement du Québec en IA dépasse largement ses frontières. Ses chercheurs, experts et institutions participent activement aux réflexions et délibérations internationales entourant l’éthique, la gouvernance et le développement de l’intelligence artificielle. Ils contribuent à façonner les règles du jeu et à promouvoir une approche responsable et inclusive de l’IA à travers le monde.
À l’UNESCO, le Québec a joué un rôle central dans l’élaboration de la recommandation mondiale sur l’éthique de l’IA. Dirigé par Mila et Algora Lab, le processus délibératif a permis de consulter des experts et des citoyens à l’échelle planétaire, menant à l’adoption de cette recommandation par les 193 États membres de l’organisation.
Une expertise mobilisée dans les grandes institutions
L’OCDE s’est également tournée vers l’expertise québécoise pour renforcer la coopération en matière de recherche sur les impacts sociaux de l’IA. Grâce à une entente historique, l’Université Laval et l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA (OBVIA) collaborent avec l’organisation internationale afin d’approfondir la compréhension des enjeux humains, économiques et culturels liés à l’adoption de ces technologies.
Le Québec est aussi un acteur clé du Partenariat mondial sur l’IA (PMIA). Il abrite l’un des deux centres d’expertise du réseau, le Centre d’expertise international de Montréal en IA (CEIMIA). Cette antenne locale rassemble chercheurs, décideurs et entrepreneurs pour combler l’écart entre les connaissances théoriques et leur mise en œuvre concrète, notamment sur les plans de l’équité, de la durabilité et de la transparence.
Une reconnaissance normative à l’échelle internationale
Enfin, l’expertise québécoise est également sollicitée dans les travaux de normalisation internationale. À titre d’exemple, Olivier Blais, de l’entreprise Moov AI, siège au comité ISO/IEC JTC 1/SC 42 de l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Ce comité joue un rôle crucial dans l’élaboration des normes qui encadrent l’utilisation responsable de l’IA à l’échelle mondiale.
Conclusion
Le Québec démontre que l’influence en intelligence artificielle ne se mesure pas seulement à la taille d’un territoire, mais bien à la force de ses idées, à la qualité de ses expertises et à l’engagement de ses institutions dans le dialogue international. Grâce à ses partenariats stratégiques, à sa recherche de haut niveau et à son implication active dans les grandes instances de gouvernance, la province s’affirme comme un acteur incontournable dans la définition de l’avenir de l’IA à l’échelle mondiale.